Cela faisait quelques années que j’avais en tête d’aller chercher, observer et si possible photographier le Panure à moustaches. C’est un magnifique petit oiseau que nous avons la chance de pouvoir observer toute l’année en Suisse, mais presque exclusivement au bord du lac de Neuchâtel. Il vit et se nourrit au milieux des roseaux, ce qui fait des grandes roselières qui s’étendent de Champ Pittet à Cudrefin un milieu particulièrement propice à son développement.Bien entendu, lorsque l’on cherche à observer un oiseau de cette taille et qui ne pèse que quelques grammes, il faut s’attendre à devoir faire preuve d’un peu de patience, surtout si c’est la première fois que l’on part à sa recherche. Comme de nombreuses espèces, il se fond particulièrement bien au milieu de son habitat naturel et une des meilleures chances que l’on a de le trouver rapidement réside en la connaissance de son chant. On l’entend en effet souvent chanter avant de le voir arriver. 
C’est quand on a la chance d’en voir passer un que le jeu commence. Il ne faut pas le perdre de vue. Ses déplacements son rapides et au milieu de cette forêt de roseaux particulièrement dense, il n’est pas suivre ses déplacements. Il se déplace de bas en haut des roseaux en s’y agrippant avec ses toutes petites pattes puis dès que le roseau devient trop mobile il saute ou s’envol vers le suivant. S’il pas pas forcément aisé de le suivre du regard, ça l’est encore moins au travers d’une paire de jumelle ou d’un gros téléobjectif, outil indispensable pour le photographier.

Ceci dit, comme bien souvent lorsque l’on veut photographier la vie sauvage, trois éléments clés entrent en compte:
Le premier c’est la connaissance du sujet que l’on veut observer. Ses déplacements, son régime alimentaire, son cri… le second c’est la patience, beaucoup de patience. Et enfin un peu de chance pour que le sujet que l’on recherche passe au bon endroit et au bon moment. Etant donné que c’était la première fois que je venais chercher cet oiseau, le premier élément clé me faisait cruellement défaut. Heureusement j’étais accompagné par mon ami Jonathan Guillot, directeur de l’agence de voyage photo nature éthique Salva Fauna. Parmi ses nombreuses qualités il est, entre autre, un ornithologue hors paire ce qui a été pour moi une belle opportunité d’apprendre plein de choses fascinantes tout au long de la journée sur ce milieu naturel si particulier et son importance pour les milliers d’oiseaux qu’il abrite.
Vous pourrez retrouver quelques images de cette journée dans la rubrique des oiseaux d’Europe sur ma galerie :
Panures à moustache